Une lecture complice avec les histoires à ritournelles !

Par Jeanne et E. (5 ans) 

J'ai un faible pour les histoires écrites avec des ritournelles. Les livres dont les mots sonnent comme une chanson, les histoires au rythme de poésie dont l'on scande les mots de page en page. Je crois que j'aime autant leur musique que leur capacité à nous faire rire. Ces petites phrases que l'on répète au fil de l'histoire nous font indéniablement sourire, rire, et créent une véritable complicité lors de la lecture. Elles agissent comme un rythme qui nous permet de mieux partager l'histoire que l'on est en train de lire.

Les enfants, surtout ceux qui ne lisent pas encore, apprennent très vite ces jolies ritournelles. Nous avons donc notre petit rituel : quand l'un de ces livres est choisi pour l'histoire du soir, je m'arrête au moment de la petite phrase qui se répète, et c'est à eux de la compléter.  De page en page, nous lisons à plusieurs voix. Les tournures compliquées et les mots désuets ont un charme particulier lorsqu'ils sont prononcés par une voix d'enfant. Et pour les enfants, compléter ainsi l'histoire est une fierté.

Ces petites phrases nous suivent parfois dans la vie de tous les jours : il m'arrive de prononcer l'une de ces ritournelles lors d'un goûter, une promenade, un moment de jeu. Et la retrouver hors contexte nous amuse tous beaucoup. 

"Petits loups poltrons, tremblotants du menton et roussis de la queue, laissez-moi entrer voyons !"

Les trois petits loups et le grand méchant cochon d'Eugène Trivizas et Helen Oxenbury

 

Beaucoup de livres de notre enfance sont écrits ainsi. C'est peut-être aussi ce qui me plaît chez eux, la joie de partager avec mes enfants des livres de "quand j'étais petite" et de les voir devenir des livres qu'ils aiment aussi. 

Parmi nos préférés, La grenouille à grande bouche d'Elodie Nouhen et Francine Vidal tient une jolie place. 

"J'aime toute cette histoire, mais surtout quand la grenouille à grande bouche dit "t'es qui toi? tu manges quoi, toi ?""

                                                         E. (5 ans)

"Hopi hopa, notre rituel finit là".